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ACTUALITES Dans le prochain bulletin municipal, vous pourrez lire un article consacré à : Extrait de « PROVENCE HISTORIQUE –Fascicule 198-1999 de Pierre LAURENCE. En septembre 1914, un jeune homme de la commune de Moissac Vallée Française reçoit, comme des milliers d’autres de sa génération, un ordre de route pour aller combattre l’envahisseur allemand sur un des fronts du Nord et de l’Est de la France. Il se nomme Alfred ROUX, il est né le 15 mai 1894 à Moissac Vallée Française, dans la partie lozérienne des Cévennes. Il est issu d’une famille de petits agriculteurs protestants et, au moment de son appel sous les drapeaux, il travaille avec son père Cyprien, fermier dans un mas de la commune de Sainte Croix Vallée Française. Quelques années auparavant, il avait commencé un apprentissage de forgeron à Moussac (Gard), mais il a ensuite abandonné ce métier malgré d’évidentes aptitudes. Sa mère est décédée en 1911. Pour des motifs que nous ignorons, Alfred Roux, le 5 septembre 1914, décide de ne pas rejoindre son affectation sous les drapeaux et de s’in soumettre. Rien de ce que nous connaissons de sa courte biographie –il a tout juste 20 ans- ne permet de savoir ce qui a motivé cette aptitude peu commune. Nous savons seulement qu’il s’agit de la décision d’un homme seul mais résolu, qui n’a confié ses intentions ni à ses amis ni à sa famille. Le dossier de justice, très fouillé, ne mentionne aucune fréquentation ni anarchiste, ni de mouvement chrétien rigoriste. Son choix semble pourtant prémédité puisqu’il est déjà déclaré « bon absent » lors du conseil de révision, quelques temps auparavant…. ….Durant plus de deux années-précisément jusqu’au 4 janvier 1917- Alfred Roux trouvera refuge dans la montagne cévenole, dans un secteur qu’il connait bien, aux alentours de Sainte Croix Vallée Française (Lozère). Il y vivra sommairement de chasse et de nombreux petits larcins, changeant souvent de refuge, au moins durant sa première année de clandestinité. S’il se tient le plus souvent à l’écart de ses contemporains, certains le rencontrent parfois au détour d’un chemin ou même dans le village de Sainte Croix où il ose parfois se hasarder (1). Durand la seule année 1915, il sera arrêté à trois reprises : le 30 janvier ou il se « rend » de lui-même aux gendarmes-peut-être sous la pression paternelle-, le 4 avril ou il est repris à la suite d’un guet-apens et de la dénonciation d’un groupe de camarade, et enfin le 12 juillet où il est arrêté lors d’une battue à laquelle la population participe. A chaque fois son temps de punition accompli, il s’évade de sa caserne -sans grande difficulté, il lui suffit de franchir le portail- et retourne immédiatement mener sa vie clandestine dans les serres et les valats de la Vallée Française. Une seule fois, à l’occasion de son arrestation de juillet 1915, Alfred Roux est amené à préciser ses motivations aux gendarmes qui l’interrogent :
…A partir d’octobre 1915, il construit et aménage, dans des rochers inaccessibles qui dominent la ferme du Raynaldés (à Moissac), une cabane à pierre sèche munie d’un petit four à pain. C’est là qu’il vit jusqu’en janvier 1917, menant une existence véritablement isolée. Pour assurer sa subsistance, il multiplie alors les vols –essentiellement des outils et des denrées de base-, conduisant, depuis son repaire, des incursions dans toute la montagne et les vallons avoisinants. Désormais sa présence est crainte par la population et une antenne de gendarmerie est même spécialement installée à Sainte Croix dans le but de l’appréhender. Dans les premiers jours du mois de janvier 1917, deux bergères découvrent fortuitement sa cachette et le dénoncent à la gendarmerie. Il est arrêté, cette fois définitivement, le 4 janvier 1917. Alfred Roux, jugé en assises pour vol et tentative d’assassinat, ne sera reconnu coupable que des vols et condamné, avec circonstances atténuantes, à dix ans de réclusion et dix ans d’interdiction de séjour en Lozère. Il effectuera sa peine notamment au bagne de Mers-el-Hébro (Algérie). A l’issue de celle-ci, il reviendra s’installer en Cévennes, d’abord dans le Ga rd tout proche, puis dans les environs de Sainte Croix Vallée Française. Il y exercera le métier de maçon. Il est décédé à Anduze en 1985. Le faible nombre de vols qu’il commet de septembre 1914 à juillet 1915, notamment en comparaison de la période suivante, pose la question des éventuelles complicités ou soutiens ponctuels dont il aurait alors pu bénéficier pour assurer sa survie. La justice les cherchera en vain.
Extraits : [...] Rappel de l’adresse du site : mairie. moissac-vf.pagesperso-orange.fr 3 offres à prix différents : 2€/mois, 5€/mois et 10€/mois. POUR : 10 CONTRE : 0 ABSTENTION : 0
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